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Le souffle du vent sur les cordes d'un violon désaccordé
Le souffle du vent sur les cordes d'un violon désaccordé
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8 mars 2008

Ecrire… non, scribouiller

            L’écriture… passion qui m’a saisie très tôt. Mes premiers pas dans l’écriture remontent à l’époque du C2E, du moins dans mon souvenir ; une des maîtresses m’avait donner un petit cahier à couverture rose, et j’écrivais des contes, pendant que not’ maître était absent et qu’on était réparti dans les autres classes. Et c’est quelque chose qui m’a toujours accompagnée, évoluant bien sûr en même temps que je grandissais. Je prétendais même me rêver écrivain… Très peu de gens ont lu ce que j’ai produit, en vérité. En 6ème, un groupe d’amies m’avaient par mensonge soutirer mon recueil d’alors, et j’avais eu de très bon avis de leur part. Puis, quelques années plus tard, j’avais contacté un écrivain, sollicitant sa critique, qu’il m’avait très aimablement accordée, et m’avait, entre plusieurs conseils, beaucoup encouragée à continuer, dans une entrevue dans sa maison dont j’étais ressortie débordant de joie, galvanisée par les compliments qu’il m’avait faits sur les trois nouvelles que je lui avais soumises. Enfin, vers la même époque, et les derniers de la série, il y avait eu lui, et une personne, qui m’avait envoyé en échange ses poèmes (salut à toi l’Espagnol, qui toi aussi m’a rejetée dans l’oubli du jour au lendemain, mais cette fois sans explication aucune).

            Et il n’y aura plus personne, puisque j’ai, difficilement, tiré un trait là-dessus. Quelle fierté tirais-je de cette affirmation clamée J’écris. Mais non ; je n’ai jamais écrit ; je scribouillais, j’écrivaillais, voilà la seule manière de qualifier ce que je faisais. Certes, je me souviens, surtout, de ce qu’il m’en disait, critiques pour la plupart laudatives et qui me faisaient frémir de joie. Mais remettant en cause tous les compliments et éloges qu’il a pu me dire, ceci ne peut faire exception. Et puis de toute façon, il n’est plus là pour me donner son avis, et pour m’encourager (et moi, je regrette de ne plus pouvoir lire ses propres œuvres, autrement meilleurs que les miennes, du moins certaines…). Ne reste plus que le regard que je porte moi-même sur ces pages noircies, regard plus que critique, dévalorisant et méprisant, ce résumant à un seul mot, nul.

            Alors, j’ai tout jeté, et ce faisant, j’ai jeté une partie de moi-même. Et me suis fait la promesse de ne plus jamais écrire, et ce faisant j’ai trahi une partie de moi-même, un rêve, un idéal. Et si aujourd'hui, je ne peux m’empêcher de penser à une nouvelle, de voir en esprit les phrases se former, l’intrigue se nouer, les personnages prendre forme, je m’interdis simplement de saisir un stylo dans ces moments-là.

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