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Le souffle du vent sur les cordes d'un violon désaccordé
Le souffle du vent sur les cordes d'un violon désaccordé
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29 mars 2008

J'existe ailleurs

  Le rêve est pire que ma seconde nature. C’est ce qui me fait vivre, plutôt survivre, ce qui me fait continuer dans ces jours sans issue, les yeux attachés sur la luminosité d’un rêve pour avancer encore un peu dans cette vie. Lorsque les larmes me suffoquent trop, j’imagine que ce qui les provoque disparaîtra, que c’est juste un moment à passer que je peux délimiter. Je m’imagine autre, j’imagine un autre décor tout autour de moi, je déforme les événements et les gens, je le peuple de personnages imaginaires. Le soir pour éviter de sombrer dans l’insomnie, je m’enveloppe et me glisse dans un rêve tendre et doux et m’endors avec sa pensée. Je remplace la grisaille, le brouillard par un ensoleillement infini. Je masque la laideur de la réalité par des paradis artificiels. Je ne supporte pas la réalité, sa rudesse, sa dureté. Je ne veux pas être contrainte un jour de renoncer à cette retraite. Je crains d’y être obligée, la fuite n’est pas possible continuellement, mais je refuse. Ce jour ne resterait que l’ultime solution. Sauf un miracle. Mais les miracles n’existent que dans ce monde d’illusions que je crée, cette tour de cristal opaque que je me suis construite comme une forteresse, dans ce monde parallèle qui existe comme un refuge contre les gifles de la réalité, pour calmer provisoirement ses blessures.  

« L’homme est infini par sa capacité à souffrir et à rêver. C’est ce qui fait à la fois sa grandeur et son malheur » ? ?

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